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Etendus sur de longues banquettes de diagnostic, la tête recouverte d’une hotte scanner et le corps parsemé de capteurs, les cobayes de l’expérience – Tahiri et les autres Chevaliers Jedi Affiliés – ressemblaient à des prisonniers d’un centre d’interrogatoire Impérial. C’était, du moins, l’avis de Luke. Et le fait que la Killik et Alema Rar, qui étaient arrivées à bord du Faucon quelques heures auparavant, soient placées sous sédation et tenues en place avec des bandages d’acier-nylon ne faisait rien pour arranger les choses. Même les cabines d’isolement dans lesquelles les sujets étaient allongés – de sombres compartiments pressurisés et équipés de portes en transpacier – ressemblaient comme deux gouttes d’eau à de sordides cellules de détention.
— Veuillez m’excuser pour cette absence de lumière, Maître Skywalker, dit Cilghal. (Elle se tenait derrière une console de contrôle semi-circulaire, vêtue d’une blouse blanche, en train d’étudier une holo-donnée dressant un comparatif de l’activité cérébrale des Jedi.) Mais mieux vaut éviter une trop grande stimulation. Cela permet d’isoler les résultats.
— Je comprends, répondit Luke. Mais il ne s’agit pas que de ça. Le laboratoire tout entier dégage une sensation de malaise.
— Oui. Il ressemble étrangement à un centre de détention Impérial, observa Cilghal. J’aurais souhaité que les architectes conçoivent un lieu moins lugubre, mais c’était la configuration la plus rapide à mettre en place.
— La vitesse est essentielle, lui assura Luke. Yan aura fini de réparer le Faucon dans très peu de temps. Et j’aimerais obtenir les résultats de cette recherche avant qu’il ne reparte pour Qoribu.
Cilghal l’étudia avec l’un de ses yeux bulbeux.
— Vous ne pouvez pas les convaincre d’attendre un peu ?
— Pas avec Jaina toujours dans les parages. Ni après ce qui est arrivé à Saba.
— Saba va s’en sortir et Jaina… (Cilghal leva ses mains semblables à des nageoires.) Si Jaina ne l’a pas fait avant, qu’est-ce qui leur fait croire qu’elle les écoutera maintenant ?
— Je n’en ai aucune idée, répondit Luke. Mais ils sont convaincus que nous devons retourner sur Qoribu le plus vite possible… Et je suis de leur avis.
Après réflexion, Cilghal finit par déclarer :
— Dans ce cas, mieux vaudrait que je vous dise ce dont j’ai besoin pour éviter de perdre davantage de temps.
— Si vous pensez que c’est la meilleure solution, dit-il avec précaution.
Cilghal se tourna vers ses assistants – un trio d’apprentis guérisseurs – et leur fit signe de quitter la pièce.
— La situation est aussi grave que ça ? demanda Luke.
— Absolument. (Elle indiqua les cabines dans lesquelles étaient étendues Alema et Gorog.) Je vais devoir leur faire du mal.
— Leur faire du mal ?
— Leur infliger de la douleur, précisa-t-elle. Les torturer, en vérité. Pas pendant longtemps, et rien qui pourrait les blesser. Mais il faut que ce soit intense. C’est la seule manière de tester leur volonté personnelle.
— Je vois.
Luke ravala sa salive et se força à regarder les deux prisonnières. Il fut un temps où il n’aurait pas tenu compte d’une telle requête – et où Cilghal n’aurait jamais eu à l’exprimer. Mais maintenant que les Jedi avaient choisi d’englober la Force dans sa totalité et solliciter à la fois le côté obscur et le côté lumineux, tous les excès semblaient autorisés. Ils dupaient, manipulaient, ils contraignaient. Et tout cela au nom d’une soi-disant vertu supérieure, dans le but de promouvoir la paix et rétablir l’équilibre. Cependant, Luke avait parfois l’impression que les Jedi étaient en train de se perdre et que la guerre contre les Yuuzhan Vong les avait détournés du droit chemin.
— Peut-être devrions-nous mémoriser nos informations, proposa Luke. Vous avez progressé ?
— En quelque sorte. (Cilghal pointa du doigt sa holo-donnée, à savoir une sorte de graphique horizontal prenant en compte chaque zone cervicale des Jedi examinés, sous forme de bandes colorées. Dès que le niveau d’activité venait à se modifier, les bandes s’élevaient ou dégringolaient, en changeant de couleur et d’intensité.) Comme vous pouvez le voir, tous nos patients semblent avoir les mêmes niveaux d’activité. Ce qui veut dire qu’ils éprouvent exactement les mêmes sensations physiques.
— Pourquoi, ils ne devraient pas ?
Cilghal lui adressa un large sourire.
— Pas vraiment. L’environnement de chaque cabine est différent : chaud, froid, fétide, odorant, bruyant, calme.
Luke fronça les sourcils.
— Cela ne confirme-t-il pas votre théorie selon laquelle le corpus callosum reçoit des impulsions en provenance d’autres cerveaux ?
— Si. (Cilghal lui indiqua quatre bandes rougeâtres en train de moduler sur les graphiques d’Alema et de Gorog.) Mais observez bien ce phénomène. L’hypothalamus et le système limbique forment le centre des émotions. Alema est en train de se corréler avec Gorog.
Luke remarqua que le phénomène ne concernait que ces deux patients. L’hypothalamus et le système limbique de Tesar, Tekli et Tahiri restaient indépendants. Quant aux données de Jacen, elles s’avéraient, comme d’habitude, totalement inutiles. Il était encore en train de jouer avec le scanner de son cerveau, faisant moduler les bandes colorées en rythme. C’était, Luke en était persuadé, une forme de protestation ; son neveu reprochait à l’ordre de se fier davantage aux instruments de Cilghal plutôt qu’aux Chevaliers Jedi. En d’autres circonstances, Luke aurait été d’accord avec lui. Mais les circonstances en question n’avaient, cette fois-ci, rien de normal.
— Alema et Gorog sont en fusion mentale ? demanda Luke.
— Non. Elles perçoivent leurs émotions mutuelles, tout comme les Jedi le font avec la fusion mentale. Alema et Gorog sont en train de partager leurs émotions, de la même façon que Tesar et les autres partagent leurs sensations. L’esprit collectif semble prendre encore plus d’ampleur qu’avant.
Les données concernant l’hypothalamus et le système limbique de Gorog virèrent à l’orange et commencèrent à s’agiter. Puis ce fut au tour d’Alema.
— Intéressant, dit Luke. Cette Killik semble sensible à la Force.
— D’une certaine façon, fit remarquer Cilghal. Je crois qu’elle et les autres Gorog sont capables d’utiliser la Force pour dissimuler leur présence. Pas seulement pour se cacher de nous, mais également d’autres Killik. Je dois savoir s’ils sont capables de se servir de la Force pour transférer les impulsions neurales aux autres membres de la Colonie. Y compris ceux qui ne font pas partie de leur nid.
— Et c’est pourquoi vous devez absolument leur faire mal ? demanda Luke.
Cilghal acquiesça.
— Je vais neutraliser l’agent engourdissant et empêcher Gorog et Alema de bouger. Si la douleur est suffisamment forte, Gorog va probablement tenter de prévenir les autres. Et nous verrons les résultats sur leurs graphiques.
— Et cela nous dira si… ?
— Si Gorog est capable d’influencer les autres, oui, fit Cilghal. Il faut s’en assurer avant de commencer à songer à des contre-mesures.
De plus en plus esseulé, Luke déclara :
— Si c’est la seule manière…
— Il n’y en a pas d’autre. (Les yeux tristes de Cilghal exprimèrent un profond désespoir.) Pas avec le peu de temps qu’il nous reste.
Elle activa la protection électromagnétique entre les différentes cellules et toutes les données sur le cortex retrouvèrent un niveau autonome. Mais l’hypothalamus et le système limbique d’Alema semblaient toujours identiques à ceux de Gorog.
Cilghal entra une nouvelle information. Un hypo descendit du plafond et injecta un agent neutralisant dans un petit incubateur placé juste sous la bouche de la Killik. Quelques secondes plus tard, l’activité du cortex de l’insecte se mit à fluctuer tandis qu’elle recouvrait toutes ses capacités physiques. Le hypo se dégagea et disparut dans la trappe pour laisser sa place à une petite sonde. La bande représentant l’hypothalamus de Gorog prit une teinte blanche immaculée et grimpa en flèche. Celle d’Alema fit de même.
— Gorog est en colère contre nous, observa Cilghal.
— Je ne lui en voudrai pas, dit Luke.
Cilghal déplaça la sonde qu’elle planta entre l’épaule et le thorax de l’insecte. Puis elle lui administra une violente décharge électrique. Ses six membres – y compris ses deux jambes – se tendirent avant de trembler de façon frénétique. Sur le graphique, toutes les bandes s’illuminèrent et se mirent à grimper au sommet du holo. Le système limbique d’Alema imitait celui de la Killik.
— C’est bientôt terminé ? demanda Luke.
— Pas tout à fait. Il faut qu’elle croie que la douleur ne s’arrêtera jamais.
Les mandibules de la Killik se mirent à claquer violemment et ses antennes s’agitèrent de plus belle. Et soudain, Mara entra en connexion avec Luke à travers la Force, soucieuse pour Ben et curieuse de savoir ce qu’il allait advenir de Gorog. La peur noua l’estomac de Luke. Ben et Gorog étaient clairement reliés. Une partie de lui voulut tuer la Killik sur-le-champ, pour la punir d’avoir essayé d’utiliser son fils et de perturber la connexion avant qu’elle ne devienne trop incontrôlable. Mais une autre partie, plus importante, souhaitait protéger Ben et lui épargner l’angoisse de savoir que son amie souffrait. Il voulut dire à Cilghal de retirer la sonde. Mais soudain, la bande hypothalamique de Tesar se mit à grimper, suivie de celles de Tahiri et de Tekli.
Quelques instants plus tard, les données disparurent. Les trois Jedi venaient de retirer leurs scanners et les capteurs qui leur recouvraient le corps. Contrairement à Gorog et Alema, ils n’étaient pas attachés.
— OK. Eteignez-moi ça, fit Luke. Il est inutile de…
— Un instant, fit Cilghal en levant la main.
Gorog continuait de frapper ses membres contre sa poitrine et à agiter ses antennes.
— Je suis désolée, dit Tekli, en se dirigeant droit vers la sortie. J’ai besoin d’aller me rafraîchir.
— Pas de problème, répondit Cilghal, intriguée. Prenez votre temps.
Tahiri fut la deuxième à émerger.
— Ce serait pas mal si on pouvait parfois faire un break, se plaignit-elle en se dirigeant vers la console. J’ai la désagréable impression d’avoir passé toute une semaine dans le cockpit d’un Aile-X.
Tahiri laissa tramer son regard sur la holo-donnée et étudia les informations concernant Gorog. Puis elle se tourna vers Luke et lui adressa un petit sourire narquois.
— On dirait bien que je ne suis pas la seule à sortir de cette guerre en étant en partie Yuuzhan Vong, fit-elle. C’est quoi la prochaine étape ? Des tatouages Jedi ?
Le commentaire lui fit plus de mal que prévu. En grande partie, à cause du fait qu’il commençait vraiment à s’en faire pour sa femme.
— Ce n’est pas une plaisanterie, dit Luke. On est en train de…
— Tahiri, ressentez-vous une quelconque douleur ? interrompit Cilghal. Est-ce pour cela que vous avez quitté votre banquette ?
Tahiri la dévisagea comme si elle était un démon obscur.
— Cilghal, je suis à moitié Yuuzhan Vong à l’intérieur. La seule chose que la douleur risque de provoquer chez moi, c’est une expérience religieuse.
— Vous êtes sûre ? demanda Cilghal. De ne rien sentir, je veux dire ?
— Tesar ne rezzent aucune douleur non plus, mais cela n’excuze pas vos pratiques. (Le Barabel sortit de sa cabine en traînant derrière lui une douzaine de capteurs câblés.) Tesar en a za claque de vos petits jeux. Une pauze ne lui fera pas de mal.
Il arracha une poignée d’électrodes collées à sa poitrine, les jeta sur le sol et s’engagea vers la sortie.
Tahiri le regarda s’éloigner, puis elle se tourna vers Luke.
— Tesar et moi ne devons pas être totalement connectés, dit-elle. Parce que j’ai comme une envie de rester.
— Je crois que nous en avons terminé, déclara Luke, tout en se demandant si le dégoût qu’il ressentait était dû à la part de Yuuzhan Vong qui habitait la personnalité de Tahiri, ou tout simplement à lui-même. N’ai-je pas raison, Cilghal ?
Elle désactiva la sonde. Les données de Gorog retournèrent à la normale et Mara exprima son immense soulagement à travers la Force.
— C’est bon pour aujourd’hui, indiqua Cilghal. Merci infiniment.
Tandis qu’il regardait s’éloigner Tahiri, Luke éprouva une grande déception. Il n’y avait plus aucun doute possible : Tesar et les autres étaient entièrement sous le contrôle de Raynar. Ils s’étaient tous mis d’accord pour rejoindre l’Alliance Galactique dans le seul et unique but de s’insinuer au cœur de l’académie et accroître les rangs de la Colonie.
La porte se referma dans un sifflement. Luke secoua la tête avant de s’affaler sur le banc, situé en face de la console de commandes.
— Il me semble que nous sommes fixés, fit-il. Ils sont tous sous le contrôle de la Volonté de la Colonie.
— Je dirais plutôt, sous le contrôle d’une Volonté, rectifia Cilghal. Pas la Volonté, comme les Chiss semblent le croire.
Luke releva la tête.
— Je ne saisis pas.
Cilghal s’avança dans sa direction.
— A l’instar de la Force, chaque esprit de la galaxie a deux aspects bien distincts. (Elle vint s’asseoir sur le banc, aux côtés de Luke.) Il y a l’esprit conscient qui englobe ce que nous savons de nous-mêmes. Et il y a l’esprit inconscient qui contient la partie cachée de nos êtres.
Luke commença à voir où la Mon Calamari voulait en venir.
— Vous voulez dire que, depuis la guerre, la Colonie a développé deux Volontés. Une consciente et une subconsciente ?
— Pas subconsciente. Inconsciente, le corrigea Cilghal. Le subconscient est un niveau de notre esprit situé entre la pleine conscience et l’absence totale de conscience. Nous parlons ici de l’inconscient ; un état enfoui et dissimulé au plus profond de nous-mêmes.
— Désolé, dit Luke. Mais tout ceci me paraît un peu compliqué.
— Comme chaque esprit qui peuple la galaxie, indiqua Cilghal. C’est une analogie, mais elle est valide. Et notre expérience vient de nous prouver à quel point. Alema et Gorog sont contrôlées par la Volonté inconsciente. La corrélation entre leurs centres émotionnels est là pour nous le confirmer.
— Et Tekli, Tesar et Tahiri ? Ils sont, eux aussi, sous le contrôle de la Volonté inconsciente de la Colonie ? demanda Luke.
— Non. Seulement influencés par elle, expliqua Cilghal. Ils ne sont pas encore tombés totalement sous son contrôle. Ils se considèrent toujours comme des individus.
— Dans ce cas, pourquoi ont-ils mis un terme à l’expérience ?
— Ne vous est-il jamais arrivé d’interrompre quelque chose sans trop savoir pourquoi ? lui demanda Cilghal. Pour chaque esprit, l’inconscient joue un rôle fondamental. Certains psychologues sont même convaincus qu’il a le pouvoir absolu. Donc, lorsque Gorog a souffert, la Volonté inconsciente de la Colonie a influencé sa Volonté consciente pour stopper l’expérience. D’un coup, Tekli est allée se rafraîchir, Tahiri s’est étendue…
— Et Tesar s’est mis en colère contre nous.
— Exactement, reprit Cilghal. Des trois, il a été le seul à avoir une vague compréhension de ses motivations. Les Barabels sont habitués à entrer en contact avec leur inconscient.
Luke songea à ces mystérieuses attaques menées contre lui et Mara, ainsi qu’à l’obstination des Killik à refuser d’y croire.
— Et se pourrait-il que la Volonté consciente puisse localiser la Volonté inconsciente ?
— C’est la nature de l’esprit inconscient que de rester caché, déclara Cilghal. C’est pourquoi il est si difficile de localiser les Gorog au cœur de la Force. Ils sont habitués à se cacher. Pas seulement de nous, mais également du reste de la Colonie.
— Gorog fait partie d’un nid secret, dit Luke. La Colonie doit être incapable de le…
— Pire, je parie qu’elle est convaincue qu’il n’existe pas, expliqua Cilghal. Nous venons plus ou moins de le prouver. Et cela explique également les attaques des Killik à votre égard.
— Tout ceci tient la route. A l’exception peut-être d’une chose : pourquoi est-ce que le nid secret continue-t-il de nous attaquer ? demanda Luke. Raynar semble avoir besoin de notre aide.
— Mais Lomi et Welk se sentent menacés par vous. (Ce fut Jacen qui, cette fois, s’exprima.) Et ce sont eux qui contrôlent le nid secret.
— Tu es sûr de ce que tu avances ? (Luke se tourna vers le holo pour y contempler toute une rangée de bandes colorées et ondulantes.) Et je croyais t’avoir dit d’arrêter de jouer avec le scanner cervical de Cilghal. Sors d’ici si tu veux qu’on t’écoute.
— Je sais que Raynar a tiré Lomi et Welk hors du Flier en feu. (Jacen retira son casque scanner et commença à arracher ses électrodes.) Et nous savons que Saba a été attaquée par un Chevalier Jedi défiguré – probablement Welk. Cela ne m’étonnerait pas que Lomi ait survécu.
— Exact, dit Luke. Cela ne m’étonnerait pas non plus.
— Une question reste en suspens, observa Cilghal. Pourquoi est-ce qu’Alema a rejoint la Gorog alors que le reste d’entre vous… ?
— Eux, rectifia Jacen. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, mon esprit m’appartient toujours.
— Très bien, reprit Cilghal. Pourquoi est-ce qu’Alema a rejoint les Gorog alors que les autres ont rejoint le nid Taat ?
A son grand dam, Luke connaissait la réponse.
— A cause de Numa. (Il se souvint du temps où il s’était tenu à côté de la cuve à bacta d’une Alema rongée par la culpabilité d’avoir laissé les voxyn lui enlever sa sœur.) Lorsque Numa a été tuée, Alema a laissé sa colère s’insinuer à l’intérieur d’elle-même. Et la colère a toujours attiré Lomi Plo.
— Tu l’as vu venir, n’est-ce pas ? demanda Jacen. (Il sortit de sa chambre d’isolement, en enfilant sa tunique.) Avant la mission sur Myrkr, je veux dire.
Luke se tourna pour observer la Twi’lek toujours inconsciente.
— Pas ça. Pas Gorog, dit-il. Mais je savais qu’Alema allait se laisser pervertir.